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Une modèle qui n'est pourtant par un bon modèle à suivre.

 

Moe, la surveillante du dortoir des garçons du lycée, a fait une grande annonce à Hotaru. Bien que cette nouvelle l'ait rendu bien heureux pour elle... cela l'invite également à repenser également à son opinion vis-à-vis de ses parents.

Ayumi Tanaka. Ma mère. Cette femme de trente-sept posant autant dans des magazines visant le public adolescent que pour des grands photographes. Bien qu’elle approche la quarantaine, tout le monde lui donne vingt-cinq à tout casser. En fait… mes deux parents ont l’air très jeunes. Et pourtant, ils ont un fils de dix-sept ans déjà ! D’ailleurs… mes parents m’ont eu à un jeune âge. Malgré tout, ils ont continué leur route, une route qui les a amenés à une importante ascendance sociale. Certes, ils avaient déjà de bonnes bases… Mon grand-père paternel est décédé assez tôt et a légué son entreprise à son fils… une entreprise très fructueuse. Quant à ma mère, elle est issue d’un milieu social extrêmement favorisé et elle a eu la chance que les membres de sa famille n’aient jamais été dans l’optique d’avoir des enfants… Ainsi, seule jeune de la génération et fort appréciée, elle fut héritière plusieurs fois. De plus, elle est modèle depuis des années déjà. Elle a commencé à poser pour de grands photographes dès l’âge de seize ans. Vu son âge, il est normal de se demander comment elle fait pour encore travailler dans ce domaine… Ma mère a un avantage énorme. Malgré les années qui passent et une grossesse… son corps n’a pas encore été atteint par les ravages du temps et de la vie. Je ne sais pas combien de temps elle pourra continuer de vivre de cette profession cependant, ce qui est certain… c’est qu’elle peut arrêter demain si elle veut… elle pourra, ou plutôt nous pourrons vivre tranquillement pour de longues années même si mon père  arrêtait  également  de  travailler.  Malgré  cela,  mes parents continuent  à  vouloir  s’enrichir  encore  et  encore…  Dans   mon

entourage… une autre personne est modèle. Elle n’est pas de ma famille… pourtant, j’ai l’impression qu’elle l’est plus que ma vraie famille. C’est Moe Fujita. Elle est la surveillante de notre dortoir, du dortoir des garçons internes du lycée de cette petite ville côtière. Moe est une très belle femme. Elle n’a pas besoin de faire grand-chose pour faire ressortir sa beauté… elle est superbe sur n’importe quelle photo, même sur ses photos personnelles qui ne sont pourtant pas prises par un professionnel. Il est dit que les personnes comme Moe sont photogéniques. Cependant, en ce qui concerne cette dernière… je pense qu’il en est ainsi parce la beauté de son cœur est surpuissante. Cela peut paraître cruel mais… si ma mère n’est   pas   aussi    parfaite   qu’on    le   dit   à   mes   yeux…

si elle est différente de Moe, c’est parce que cette beauté du cœur… cette beauté du cœur, elle  ne  l’a  pas.  Je  sais  que 

c’est dommage de dire cela de sa propre mère néanmoins… je pense être bien placé pour parler de cela. J’espère juste que tout se passera bien entre elles-deux… entre ma mère et celle que j’aime plus qu’elle. 


« Hotaru ! Hotaru, il faut que je t’annonce quelque chose !
- Oh, bonjour ! Comment tu vas, aujourd’hui ?
- Je vais très bien… grâce à ce que j’ai à t’annoncer ! Et toi, ça va ?
- Oui. Je crois qu’on s’en fiche un peu de moi ! Balance l’information !
- Je vais faire une collaboration avec Ayumi ! 
- A… Ayumi ? Tu veux dire Ayumi-la-femme-qui-est-censée-être-ma-mère ?
- Oui ! Tu en connais une autre, d’Ayumi, baka ?
- Tu as raison, je suis stupide… c’était logique que tu parlais d’elle… Pourquoi allez-vous poser ensemble ?
- Ayumi est l’égérie d’une grande marque de maquillage dont je t’épargne le nom, ça ne t’intére…
- Je sais… ne vous inquiétez pas, je connais très bien cette marque… c’est ma mère, après tout.
- C’est vrai, désolée, ahah ! a-t-elle ri. Cette marque se lance dans le parfum. Ayumi a vu une photo de moi et s’est intéressé à ma personne. Récemment, j’ai reçu une lettre de sa part me demandant que je sois égérie de ces nouveaux parfums avec elle ! Nous allons poser pour la série de publicités !

- Je suis vraiment content pour toi, Moe.
- Je suis très heureuse de pouvoir représenter ces nouveaux parfums mais aussi de travailler avec ta mère… je vais pouvoir rencontrer la génitrice du gentil délinquant Hotaru.

- Oui… c’est super. Je… je dois y aller.

- Bonne journée, sale délinquant ! Rentre à l’heure où tu auras une fessée ! me cria-t-elle en tirant la langue. »

 

J’étais vraiment heureux pour elle… je suis vraiment heureux pour elle. C’est une occasion à ne pas laisser filer cependant… ce qui me faisait un peu peur c’était… c’était la déception qu’elle pourrait avoir vis-à-vis de ma mère. Je n’avais jamais à proprement parlé de ma relation avec mes parents à Moe. Madoka et Chihiro étaient au courant de leur comportement… de leur façon d’être, de la façon d’être  de mes parents.  Bien que ma surveillante était leur belle-sœur,  ils n’avaient jamais rien dit et avaient tout gardé pour 

eux. J’ai toujours détesté parler d’eux. Mes parents ont toujours cru qu’en m’offrant des millions de choses, ils faisaient mon éducation… aujourd’hui, ils agissent encore de la sorte en me donnant de grosses sommes d’argent toutes les semaines. Au moins, cet argent me sert à faire plaisir à ceux que j’aime, c’est déjà ça… Malgré tout, moi… ce que je demande, ce sont des parents et non une banque. J’aimerais un jour pouvoir leur dire à chacun « je t’aime ». J’aimerais qu’ils me disent aussi qu’ils m’aiment. J’aimerais faire des choses avec eux, j’aimerais qu’ils discutent avec moi… Il y a tellement de choses que j’aimerais et qui semblent irréalisables… ce sont pourtant des choses futiles. En tout cas, Moe était rayonnant sur les photos de la campagne de pub pour ces nouveaux parfums. Elle dégageait la parfaite aura sensuelle que voulait donner, je pense, les créateurs à ces parfums. Ayumi, quant à elle… était pour moi… comme à son habitude : belle mais vide.

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