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(Je réfléchis au titre)

 

Hotaru a rencontré une lycéenne prénommée Aorine tout autant fabuleuse qu'intriguante. Cependant, alors que le rouquin a eut une de ses crises de larmes interminables devant celle-ci, elle lui demande alors plus tard quelle était la raison de cette tristesse. Ainsi, notre jeune joueur de basketball va devoir se rémorer des souvenirs douloureux...

Salvatore Ganacci - Talk (SNAWS remix) (2017)

nous    sommes… embrassés. C’était à partir de ce jour… que ma vie au paradis avait commencé pour moi… enfin… en apparence. Elle et moi étions tout le temps coltinés ensemble, rien ni personne ne pouvait nous séparer. C’est ce que je croyais, en tout cas… car, en fait… de nombreuses choses l’énervaient. Comme Chihiro que je ne connaissais que de réputation et de vue dans ces temps-là… il n’y avait rien à lui reprocher, pourtant… enfin, si… juste ses regards insistants qu’ils me lançaient lorsque nous nous crossions. De plus, la jalousie commençait à la dominer à cause des nombreuses groupies que j’avais. Oh, jamais elles ne me parlaient, seulement, les entendre me flatter en petit groupe l’irritait fortement. À l’époque, mon comportement était très instable, il m’arrivait de temps en temps d’être en colère pour des raisons inconnues… il faut dire que c’était encore plus tendu que maintenant avec mes parents… Aujourd’hui, j’en ai un peu rien à faire de ce qu’ils racontent. Alors… il a suffit qu’un mauvais jour je sois d’assez mauvaise humeur pour qu’une dispute éclate  entre elle et moi. Je ne  me souviens plus  de la  réelle raison  pour laquelle  cette bagarre  est née,   mon subconscient l’a effacée,  mais ce dont je me rappelle,  c’est que ce fut d’une violence intense. Au début, la violence ne  se

Aiko. Voilà un prénom que j’ai du mal à prononcer… rien qu’en l’entendant dans mon esprit, j’ai une sorte… de pincement au cœur… un douloureux pincement au cœur. Pourtant… ce prénom, j’aurais pu adorer le formuler, le murmurer et l’écouter aujourd’hui, si seulement… je n’étais pas un monstre. Oui, je ne suis qu’un monstre, un monstre hideux, qui fait du mal à ceux qui l’entoure. Ainsi… c’est pour cela que je refuse catégoriquement d’avoir une relation amoureuse ou… ou d’être trop proche d’une fille. J’ai peur…peur d’en faire souffrir une autre, peur de moi. Aiko, elle a tout d’abord été ma meilleure amie, celle avec qui je me sentais le mieux, celle avec qui je sentais que je pouvais tout dire. Cependant, de nombreuses personnes nous répétaient sans cesse que nous étions tellement « fusionnels », que nous étions faits l’un pour l’autre. Ce n’était pas faux à vrai dire… et cela allait se voir… par la suite. En effet, un jour… alors que nous étions allés rien que tous les deux dans le parc de notre ville, je me souviens que nous nous étions couchés dans l’herbe, côte à côte… puis, nous nous sommes retournés… nous étions, désormais, face à face, silencieux, se dévorant   des  yeux   et   c’est   là, que  tout     naturellement, nos       lèvres         se         sont         frôlées          et          nous

situait que dans les mots, puis petit à petit… nous en sommes venus aux coups. Il faut dire qu’elle savait bien se défendre, cependant, il faut dire aussi que tandis que sa force s’affaiblissait… la mienne se décuplait. Plus fort. Plus fort… encore et encore. Je me souviens de cette fenêtre qui se brisa sous son corps puis… puis il y eut les escaliers. Je ne sais plus si c’est moi qui l’y aie jeté ou… si elle est tombée cependant… cependant, les escaliers, c’était le choc de trop. Je n’étais plus un humain… Je n’étais plus un humain. J’étais une bête féroce à la vision trouble. Les gyrophares m’aveuglaient et les alarmes des ambulances m’assourdissaient. J’ai fui… j’étais un loup et j’ai fui dans un placard à balais. Cette histoire, c’est la première fois que je la raconte à quelqu’un depuis longtemps… et ce quelqu’un, c’était Aorine. Une jeune fille  spéciale  que  j’ai  rencontrée  au  lycée,   une fille  à laquelle je n’avais, étrangement, pas peur de la raconter. Toutefois, je me doutais bien qu’elle allait   ressentir  du  dégoût  envers   moi,  mais… à   ma  plus

grande surprise, ce n’est pas cela qui se produisit. Elle voulut comme… me soutenir, me disant qu’elle serait là lorsque mes colères reviendraient, qu’elle subirait… seulement, il était hors de question qu’elle reçoive ne serait-ce un coup de ma part… hors de question. Je voulais et je veux encore qu’elle soit heureuse.

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