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Mon frère, cet être que j'aime tant.

 

Madoka Watanabe est très proche de son grand frère, Chihiro. Tout les deux s'aiment beaucoup et Madoka est persuadée qu'elle est une sorte d'ange gardin malgré le fait que ce soit légèrement l'inverse. Ici, la lycéenne aux longs cheveux noirs nous dessine donc un protrait subjectif du délinquant tout en nous dévoilant une petite partie de sa vie...

Je m’appelle Watanabe Madoka, je suis une lycéenne de quinze ans en première année ce qui signifie que je viens tout juste d’entrer au lycée ! Je suis dans le même établissement scolaire que mon grand-frère, Chihiro ! C’est le seul garçon de la famille avec mon père, vous vous rendez compte ?! En effet, j’ai deux grandes-sœurs qui sont également plus âgées que onii-san… elles s’appellent Yui et Misaki ! Mes deux grandes-sœurs ont plus de la vingtaine et ont quitté le nid familial… Misaki travaille déjà et vit avec sa fiancée, Moe tandis que Yui s’est installée près de son université, à Tokyo ! Bien sûr, il ne faut pas oublier ma mère, un des éléments les plus importants de notre belle famille ! Okaa-san est professeure en collège et est très présente à la maison afin de s’occuper au mieux de mon frère et de moi car otō-san est beaucoup moins présent à cause de sa profession d’architecte ! Après cette brève présentation de ma famille, j’aimerais me concentrer sur un de ses membres… onii-san ! Aujourd’hui, je vais vous parler de Chihiro car j’ai beaucoup de choses à dire à son propos !! Tout d’abord, il faut que vous sachiez que je suis onii-san de très… très près ! Je le surveille, va-t-on dire ! Onii-san fait n’importe quoi de sa vie et il a besoin d’un petit ange gardien qui veille sur lui, héhé ! Vous savez, il est qualifié de délinquant par toutes les personnes qui nous entourent parce qu’il aime plutôt bien la bagarre… Il est souvent blessé, en conséquence ! Le pire, c’est que quand il est blessé, il continue sa vie, comme si de rien était, sans se soigner, continuant à se battre… il en va de même quand il est malade, il ne se soigne pas jusqu’à ce qu’il soit exténué à cause des bactéries et autres qui l'ont envahi et que nous soyons dans l’obligation de l’amener à l’hôpital… Je n’ai aucune idée de  la raison pour  laquelle

pratique   en   club. Au   début    nous   nous    échangions   seulement des conseils puis, rapidement… nous nous sommes mis à discuter de tout et de rien et après peu de temps, nous sommes devenus amis… puis amoureux. Il me disait qu’il avait très peu d’argent, que sa famille était pauvre mais qu’il voulait plus que tout me rejoindre, qu’il avait déjà réuni cents-mille wons sud-coréens pour acheter un billet d’avion qui l’enverrait au Japon… J’avais également très envie de le voir, alors j’ai économisé tout mon argent de poche, j’ai travaillé durant les vacances pour réunir cents-mille yens soit un million de wons sud-coréens. Je lui ai envoyé vingt-mille yens pour qu’il puisse se munir du tant désiré billet d’avion et je lui ai expliqué qu’avec l’argent qu’il me restait, je pourrais l’aider financièrement. Il commanda un billet  au cours du quel un jour j’avais école… nous devions nous rejoindre dans le parc de ma petite ville, après ma journée de cours. Ce jour-là, il neigeait et j’avais oublié ma veste au lycée, me précipitant vers le parc…

 

« Ma… Madoka ! » s’exclama une magnifique voix masculine

 

Je me suis retournée, grelotant de froid. Il ne serait pas correct de nier qu’il était vraiment beau, comme garçon. Avec un des sourires les plus sincères et les plus aimants que je n’ai jamais vu, il s’est précipité vers moi avant de me prendre dans ses bras… moi, je riais, heureuse comme je ne l’avais jamais été !

 

« Izumi… » ai-je murmuré

 

Je me suis rapidement détachée de lui, excitée comme une puce avant de me mettre à fouiller dans mon sac. Je voulais absolument lui montrer l’argent que j’avais réussi à récolter… je sortis donc de ce fameux sac une enveloppe de laquelle j’extirpai une liasse de billets que je lui montrai en éventail.

 

« Regarde tout l’argent que j’ai réussi à me faire !

- C’est… c’est juste génial… cependant, je pense qu’il y a plus important que l’argent pour le moment comme… te protéger du froid, yobo, expliqua-t-il avant de passer dans mon dos

 - « Yobo » ? Est-ce un surnom affectif que vous utilisez en Corée du Sud ?

- Oui, en effet ! répondit-il, d’une voix enjouée »

Joe Hisaishi - Umi no okaa-san (2008)

il agit de la sorte, mais ce qui est sûr c’est qu’il se met en danger et qu’il faut donc l’épier ! Chihiro est quelqu’un d’assez sarcastique, il aime bien se moquer de tout et de tout le monde… pourtant, il n’est pas méchant ! Je vous jure qu’il ne fait pas ça parce qu’il est méchant ! C’est juste sa façon à lui de s’exprimer… peut-être qu’il a une vision complexe du monde et que… que donc, s’exprimer de cette manière est sa seule solution qu'il a trouvée pour formuler ce qu’il ressent… je ne sais pas… Tout ce que je sais, c’est qu’il est devenu ainsi en grandissant… je pense qu’en grandissant, il s’est affirmé, à vrai dire… un peu trop, même… son visage est beaucoup moins expressif qu’auparavant… certes, je peux toujours le voir sourire et rougir car il adore me câliner cependant… cependant, avant il était possible de pouvoir voir défiler des milliers d’émotions sur son visage ! Désormais, onii-san arbore souvent un air impassible sur son visage. Malgré tout ce que l’on pourrait croire, au fond… Chihiro est un vrai nounours. Il faut vraiment bien le connaître pour s’en rendre compte ! Onii-san, c’est quelqu’un qu’il faut fréquenter sur du long terme, car au fur et à mesure, vous pourrez découvrir qu’il est très généreux, qu’il est protecteur envers ceux qu’il aime et qu’il essaie toujours d’aider les autres ! En plus de tout cela, c’est le meilleur cuisinier que je n’ai jamais connu ! Il a toujours été là pour moi et pourtant, ce n’est pas toujours facile étant donné que j’ai eu beaucoup de déceptions amoureuses… onii-san m’a dit que c’était parce que je tombais amoureuse trop vite alors… les gens en profitaient de cela pour m’utiliser… Je me souviens de ce jour-là… il neigeait… il neigeait beaucoup… c’était il y a un peu moins d’un an. Je sortais avec un garçon depuis déjà presque trois mois… personne n’était au courant, je ne parle jamais de mes relations amoureuses à qui que ce soit… même pas à Rie… enfin, surtout pas à Rie… elle ne sait même pas ce que c’est, l’amour. Le garçon avec qui j’étais en couple ne vivait pas au Japon… il était japonais, toutefois… ses parents et lui avaient déménagé en Corée du Sud lorsqu’il était adolescent… Je l’avais rencontré sur un forum dédié au gyogsul, un art martial coréen que je

 

Je gardai l’argent de ma main avant de fermer les yeux tout en prenant une grande inspiration. J’étais beaucoup trop excitée, heureuse pour faire autre chose. Tout à coup, le prénommé Izumi me saisit le bras violemment avant de me tourner violemment vers lui, un sourire sadique collé aux lèvres. Il planta un regard plein de cruauté dans le mien avant de m’arracher de la main l’argent. Par la suite, il me donna un coup d’une grande agressivité dans le visage, ce qui me fit tomber au sol. Je me mis à pleurer, mon corps refroidissant dans l’humidité de la neige tandis que ce malfaiteur s’enfuyait. Par le plus grand des hasards, Chihiro passa par là quelques minutes plus tard. Durant  tout ce temps,  j’étais restée par terre, à sangloter… Onii-san me releva avant de retirer la neige qui m’était tombée dessus puis il me  serra fort  dans ses bras afin de  me réchauffer  et

de me calmer. Les jours qui suivirent, il fut toujours auprès de moi à écouter ce que j’avais à dire, à me préparer des bons petits plats… il répondait à toutes mes envies et faisait de son mieux pour que j’aille mieux. Et bien… ce que je peux dire, c’est que je crois bien que je ne m’en serais jamais sorti sans lui… Onii-san est la meilleure personne que le monde ait porté.

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