Les textes d'alize-rpg
À nouveau réunis...
Yukishiiro s'est emparé d'une nouvelle victime du nom de Natsumi... cependant, au cours du processus sadique qu'il fait subir à ses prisonniers, il s'est rendu compte à l'aide d'une vieille boîte à souvenir et des paroles de l'adolescente que s'il continuait à amadouer des gens, c'est parce qu'il manquait quelqu'un à sa vie... son premier aour, Chihiro. Il demanda alors à Natsumi de l'aider à l'obtenir à nouveau afin qu'il cesse ces actes de tueur en série. Bien que celle-ci refusa, les événements firent qu'ils soient enfin à nouveau réunis.
Aah… Natsumi… je te remercie du fond du cœur. Grâce à toi… j’ai réalisé que si j’ai fait souffrir autant de personne jusqu’à ce qu’elle rencontre la paix dans la tombe… c’est parce qu’il manquait quelque chose à ma vie… il manquait quelqu’un à ma vie. Inconsciemment, je l’avais effacé de ma mémoire afin de ne plus souffrir… de ne plus souffrir de sa perte. Néanmoins… tout est fini, désormais. Grâce à toi… à toi, Natsumi… nous sommes enfin réunis. Okaerinasai, Chi-chan.
Tout a commencé le jour où Natsumi s’est perdue en ville alors que nous étions au supermarché pour acheter quelques glaces… Les deux chatons qu’elle avait recueillis s’étaient enfuis, elle avait donc dû se mettre à courir après eux. Ils s’étaient immiscés dans un jardin privé… La brune a donc frappé à la porte de la famille à laquelle appartenait le petit bout de terrain… Une femme que je n’avais jamais vue auparavant lui a ouvert la porte… pourtant, je savais qui elle était… je connaissais par cœur ces petites ruelles. Inconsciemment, j’avais amené ma nouvelle victime au supermarché de la ville de Chihiro… au supermarché auquel nous allions tous les deux pour nous acheter des glaces. D’ailleurs, le brun a aussi pointé le bout du nez alors que ma prisonnière fit un malaise… Une douleur s’installa dans ma poitrine… je n’étais pas encore prêt à le revoir… non… pas encore. Je dus attendre Natsumi pendant une bonne journée… Chihiro lui avait sûrement offert toute sa bonté. Lorsqu’elle sortit du domicile familial des Watanabe, je fus tout chamboulé. J’avais… tellement de questions à lui poser. Je… je voulais savoir comme il était… L’humain change avec une vitesse impressionnante entre quatorze et dix-sept ans… Malheureusement, l’ingrate ne voulut pas me répondre. Je l’ai donc ramenée à mon appartement sans un mot. Le problème est que… quelques temps plus tard, elle n’était plus elle-même. Natsumi s’était évaporée et j’avais désormais affaire à une jeune fille de caractère, pas très aimable et qui semblait grandement me mépriser. Elle est partie en me crachant au visage que Natsumi était morte, qu’elle avait pris sa place et qu’elle n’avait aucune raison de rester ici avec moi. Il faut dire qu’elle m’avait mis assez en colère alors… après avoir quelque peu ravagé mon appartement, j’ai pris ma voiture et j’ai décidé d’aller faire un tour. Je voulais de la vitesse, je voulais poser le pied sur l’accélérateur… et voilà que je fus coincé dans un bouchon… Une adolescente s’était faite violemment renversée. Ils avaient besoin d’une personne… d’une personne du groupe sanguin O… et… je connaissais un adolescent possédant un sang fabuleux du groupe O… Chihiro. Je les ai donc mené au domicile de celui que je voulais possédé, caché sous ma capuche et derrière mes lunettes de soleil. Je n’avais jamais été aussi près de lui depuis trois ans… mais… je n’étais toujours pas prêt… toujours pas prêt. La blessée et Chihiro ont été transféré à l’hôpital. Pour ma part, j’ai été questionné à propos de Chihiro… et de Natsumi… Celle qui m’intérrogeait se poser des questions sur mes liens avec ces deux jeunes gens. Bien sûr, j’ai menti. Quand j’eus enfin l’accès à la chambre de ma prisonnière… je dus faire face au garçon à la chevelure légèrement bouclée. Je n’étais pas prêt… j’ai dû lui mentir… clamant que j’étais muet et très sensible à quelconque forme de lumière. Lorsque Natsumi s’est réveillée, elle était amnésique… comme nous l’avait annoncé précédemment les médecins. Son état était cependant soi-disant stable… pourtant, il ne fallut peu de temps pour qu’elle fasse un arrêt cardiaque et que le pauvre Chihiro, l’ayant vue mourir devant ses yeux, soit dévasté. Je l’ai pris dans mes bras pour la première fois depuis trois ans… la chaleur de son corps me parcourant en un frisson agréable. Ce qui était sûr, c’est que la mort subite de la jeune fille à la chevelure brune n’était pas nette… tout comme la seringue que j’avais vu dans la main du docteur qui me semblait assez… familière. Nous dûmes évacuer la chambre… Je mena le lycéen dehors, la neige commença à nous couvrir
doucement. Une voiture passa devant nous… je ne pus m’empêcher de me concentrer sur celle-ci… c’était la voiture de cet ingrat de Kohei, le grand frère de Natsumi. Je savais que quelque chose de louche se tramait… j’en étais persuadé et j’avais eu raison. Sans un mot, je tirai Chihiro vers ma voiture et suivit celle de cet homme insupportable. Nous arrivèrent donc… dans la forêt où j’avais trouvée Natsumi. J’allais pénétrer pour la première fois dans le manoir de sa famille. Ne voulant toujours pas dévoiler ma voix à mon amour retrouvé, j’ai balancé un caillou dans la tête du détestable Kohei. Celui-ci ne cessa de me provoquer tandis que la brune s’approchait de son ancienne chambre et que Chihiro persuadé d’avoir reconnu ma voix s’éloignait de moi. Je me suis finalement entièrement dévoilé et j’ai tiré sur le frère de ma prisonnière. Il y a un seuil qu’il ne faut pas dépasser et lui en avait fait de trop. Avec un grand
sourire, je me suis dirigé vers celui que j’allais perdre à nouveau et je l’ai assommé. Natsumi, choquée, décida d’abandonner son frère et de rester auprès du lycéen à la chevelure de jais… Nous partîmes donc en direction de mon appartement. J’étais victorieux… mais pas assez victorieux… Chi-chan ne devait plus me filer entre les doigts. Lorsque nous fûmes arrivés, j’ai déposé mon bien-aimé au sol et je lui ai administré une forte dose de morphine avant de regarder la jeune fille aux yeux clair d’un air inquiet, mon revolver à la main.
« Mon pauvre Chihiro s’est cassé la jambe, ai-je dit en tirant dans la cheville du concerné, presque à bout portant. »
Bien évidemment, Natsumi fut choquée et me traita de fou… je ne lui en voulais pas. Non… comment pouvais-je lui en vouloir ? Grâce à elle, nous étions enfin réunis pour toujours ! J’ai déposé Chihiro dans mon lit après avoir soigné sa blessure avec l’aide de l’amnésique… cela doit bien faire une petite heure et je le regarde dormir… J’ai passé avec délicatesse la phalange de mon index sur sa joue… sa peau est si douce. De plus, lorsqu’il dort, il ressemble à un enfant. Il respire doucement, la bouche légèrement entrouverte. Il a les bras et les jambes qui partent dans tous les sens… ses cheveux légèrement bouclées sont en bataille.
« Hanii... tu es enfin réveillé... je te promets que je ne laisserai plus jamais rien nous séparer... ai-je déclaré lorsque je l’ai vu enfin ouvrir les yeux, posant un doux regard sur lui.
- Y-Yuki... Yukishiro ?! Non... non... ce n’est pas possible… c’est u-un cauchemar… huh… s’est-il exclamé avant de lâcher un petit gémissement de douleur.
- Calme-toi, mon amour… tu t’es cassé la jambe, sois prudent, voyons…
- Eloigne-toi de moi ! Tu n’es qu’un s-salopard, Yukishiro ! Fuir de tes sales pattes de p-pervers, c'est la m-meilleure chose qui ne me soit jamais arrivée ! Tu m’as embarqué dans une relation a-amoureuse malsaine parce que j’étais un a-abruti fini aussi niais qu’un roman à l’eau de r-rose. La seule chose qui me ferait plaisir, là... c'est de te b-buter, espèce de sous-merde. »
Le lycéen à la chevelure de jais me fit basculer sur le lit. Se tenant au-dessus de moi, il enroula ses mains chaudes comme la braise autour de mon cou avant de se mettre à serrer de toutes ses forces, tentant tant bien que mal de m’étrangler… on dirait. Un gémissement mêlant haine et douleur s’échappa de ses lèvres, se mêlant à sa respiration douce et bruyante. Un sourire se dessina sur mon visage. Je ne pus m’empêcher de rire, attendri. Qu’essayait donc-t-il de faire ? C’était mignon de le voir s’acharner comme ça… alors qu’il n’avait pas la force suffisante pour m’infliger ne serait-ce une blessure. Je l’ai fait basculé afin de passer à mon tour au-dessus de lui, tenant ses poignets fermement contre le matelas. J’ai posé sa main gauche sur ma joue avant de caresser avec douceur ses longs doigts de pianiste.
« Ooh… Chihiro… vas-tu m’étrangler avec ces doigts fragiles… délicats ? ai-je demandé avec un doux sourire
- Lâ… Lâche-moi ! Lâche-moi ! Lâche-moi ! Aah… ah… ah… lâche-moi, pu… putain ! s’est-il mis à se débattre, bien qu’il ne pouvait s’extirper de mon emprise. »
Il s’est mis à pleurer… son visage, lorsqu’il pleure, me fait craquer en mille morceaux. Il prend une teinte rosée… ses sourcils sont froncés par la douleur de son cœur… de grosses larmes tièdes coulent sur ses joues délicates, tandis que des gémissements discrets mêlés à sa respiration se font entendre. Je ne pus m’empêcher de réagir face à tant de détresse ! Je l’ai d’abord regardé, une douce pitié m’envahissant. Je me suis ensuite approché doucement de lui puis je l’ai embrassé avec passion. Sans aucune surprise… il se laissa faire. Cependant, au bout d’un moment… je sentis qu’il lâchait prise. Il était à nouveau tombé dans les pommes… je décollai mon visage du sien avant de caresser doucement son visage et de lui déposer un doux baiser sur le front… il avait besoin de se reposer… tout irait mieux le lendemain.